mardi 26 juillet 2011

Épilogue

Après des mois à remettre ça, bien trop occupés à préparer l’évènement de notre vie, on est enfin allés acheter les matériaux pour construire notre patio. En un rien de temps, le bois était livré et mon époux commençait à monter la structure. D’ici la fin de la semaine, on devrait pouvoir profiter de l’été sur la terrasse! Enfin! Avant le mariage, on n'y pensait même pas!

On passe notre dernière semaine de vacances à la maison, en famille. J’ai le plaisir de partager le quotidien avec mon mari, nos quatre enfants et ma nièce de 9 ans, qu’on a invitée à se joindre à nous. Aujourd’hui, il a plu toute la journée et je ne me suis pas fait prier pour me parer de ma robe blanche et jouer à la princesse avec les petites! On a lu des histoires en emplissant le divan de nos crinolines... Le bonheur! On a ensuite profité du mauvais temps pour préparer pour chaque enfant un album de photos qu’il pourra garder en souvenir du mariage. Les grands repartent à la fin de la semaine et ça leur fera quelque chose à chérir suite à leur séjour parmi nous.

Il ne sera pas facile de se retrouver dans le quotidien, avec le travail, les enfants et la routine, après avoir vécu pendant des semaines toute cette frénésie. J’en aurai surement la nostalgie. Je regarde mes photos sans presque y croire : tout ça semble si loin, déjà. 

Les cent jours sont achevés depuis un moment et je me résigne à conclure ce blogue. Merci à ceux et celles qui m’ont suivie dans cette aventure. J'ai rêvé d'écrire pendant des années et lorsque je me suis lancée, vous m’avez fait l’honneur d’être mes premiers lecteurs. Merci!

Je souhaite maintenant me faire publier et je fais des blagues en disant que je vais mettre ma robe de mariée lorsque je serai invitée à promouvoir mon livre à Tout le monde en parle!

Je viendrai vous raconter ça...




FIN

Achevé d'écrire le 31 juillet 2011

vendredi 22 juillet 2011

En lune de miel avec quatre enfants

Le jeudi 14 juillet 2011
Les deux petites sont couchées, tombées mortes de fatigue une fois leur assiette de pâtes engloutie. J’ai passé la journée à les regarder jouer, assise sous l’auvent, un verre de vin à la main. La journée à regarder le lac ondoyer, refusant même d’ouvrir un livre. Trop forçant! La journée à égrener le temps. J’ai préparé un souper pas compliqué en finissant la bouteille. Et voilà, donc, que les petites sont couchées. Les grands voient leur soirée à eux commencer. Le moment où on peut faire des activités de grands sans se faire déranger.
-On joue à Scatergories?
La grande sœur n’est évidemment pas d’accord avec son frère.
-J’ai choisi un film! Qui veut écouter un film?
Je suis un peu lasse, soudain. Je regarde mon époux, dont les yeux ont bleui au soleil aujourd’hui.
-Moi, les enfants, j’aimerais passer la soirée à l’étage, avec votre père. C’est notre voyage de noces, après tout!
Ils sont assez grands pour comprendre, alors ils grimacent et roulent des yeux pour montrer leur dégout. On décide d’acheter la paix en leur servant un gros bol de chips, des biscuits et une boisson gazeuse chacun. Sauf les jours de fête, ils n’ont jamais droit à tout ça et comprennent qu’ils devront nous laisser tranquilles. Ils s’entendent sur donc sur un film et s’installent au salon.
Nous, on monte le système de son à l’étage, où il n’y a qu’une seule immense chambre, la nôtre, qui couvre la surface entière de la maison.   L’endroit est joli, avec ses toits en pente. On passe une soirée romantique, juste tous les deux, en écoutant du Pink Floyd comme des adolescents… Mmm...
Je peux dire, étrangement, que ce voyage de noces en est vraiment un. Mon amoureux et moi n’avons jamais passé une semaine aussi relax en compagnie des quatre enfants. Même si l’espace est restreint et le temps pas toujours clément, même si on est entourés de quatre pestes qui se chicanent, se laissent trainer et demandent de l’attention, on se sent en lune de miel.
La vie est belle!

jeudi 21 juillet 2011

Chronologie des évènements, cinquième partie

Le samedi 9 juillet 2011
Le souper est excellent. Je suis la première à vouloir prendre la parole, alors je fais tinter ma cuillère sur ma coupe, pour attirer l’attention. J’en profite pour embrasser longuement mon mari, à la demande générale. À ma grande surprise, c’est lui qui s’adresse à nos invités. Lui, si discret, nous raconte une partie de sa vie et ce qui l’a mené jusqu’à moi. C’est touchant, mais le discours est très, très long et je fais rire tout le monde en me permettant de m’asseoir au bout de plusieurs minutes « parce que mon saumon va être froid! »
Dès que mon amoureux a terminé, mon père se lève. Quand on a beaucoup regardé de comédies romantiques, on ne peut résister à se faire des scénarios. Parmi ceux-ci, le discours du père de la mariée. Mon père est un orateur, un homme coloré, alors j’ai bien hâte d’entendre ce qu’il va dire. J’ai hâte de voir quelle anecdote sur sa grande fille il va bien pouvoir partager. Les détails qu’il va exagérer pour faire rire l’assistance…
 Au lieu de ça, mon père dit quelques mots sur les mariés, puis sort de sa poche un petit carnet.

-Dans mon village, où je suis maire, on a un festival et on se finance avec cette tombola. C’est dix dollars le billet, et vous pouvez gagner une toile de mon épouse, artiste internationale!
Je réalise que les politiciens n'ont pas le temps de regarder de comédies romantiques!
Tout le monde sort son argent et le souper poursuit son cours, vite succédé par  la soirée. Elle débute avec la prestation de la grande fille de mon amoureux, qui s'est changée trois fois de robe pour calmer ses nerfs avant sa prestation. À onze ans, elle chante superbement, en duo avec son père, et tous sont sous le charme. Plusieurs autres ont aussi préparé des numéros de chant. On s’amuse, on danse au son des Funk Frenz, la soirée passe vite. En un rien de temps, les gens commencent à partir.
DÉJÀ?!?
On se retrouve bientôt autour du bar, à boire la dernière bière. Le serveur part. Il ne reste que les gens qui dorment à l’auberge avec nous, nos deux meilleurs couples d’amis.
On finit de jaser avec eux sur le plancher de notre chambre de nouveaux mariés. (Est-ce que je vous avais dit qu’on est du monde accueillant?) J’embarque dans le bain sur pattes, où je relaxe dans ma grosse robe. Nos amis ressortent leurs caméras pour voler ces moment précieux. On rigole. On veille tard…
Quand tout le monde part se coucher, il nous reste, à mon amoureux et à moi, un peu d’énergie pour finir de célébrer notre union… passionnément. Contrairement à tout ce qu’on m’a dit, on n’est pas trop fatigués!
On s’endort enlacés comme au premier jour, il y a déjà plus de sept ans…

mardi 19 juillet 2011

Chronologie des évènements, quatrième partie

Le samedi 9 juillet 2011
-Vive les mariés!
Embrassades, félicitations, champagne! Je fais le tour des convives avec un immense plaisir! Je suis si heureuse de tous les voir!
Mon grand-père, en me félicitant, plonge son regard dans mes yeux :
-On aimerait ça, un garçon!
Comme on dit en québécois, on a fermé la shop après la petite dernière… Ce n’est donc pas sur les nouveaux mariés qu’il faudra compter pour leur donner un arrière-petit-fils. Je lui fais signe que non et il me brise presque le cœur en rajoutant, visiblement déçu :
-Au moins, je te l’aurai demandé!
Pauvre grand-papa!
Les femmes veulent voir ma bague et commentent ma tenue. Après tant de doutes, je suis bien contente de mon look de mariée et je prends tous les compliments avec plaisir. Elles sont toutes belles et je les complimente aussi, en prenant grand plaisir à découvrir leurs robes et accessoires. Ma mère, tout particulièrement, est ravissante dans sa robe verte.
Dans mon esprit, le conte de fées ne fait que commencer. J'ai fait le tour de tout le monde, l'esprit est à la fête et je m'attarde à parler avec deux de mes amies. Le serveur arrive et leur donne leur premier verre de champagne, tout en emplissant le mien, qui est déjà à moitié. L'espace d'un instant, je vois un énorme parasol foncer sur moi, projeté par le vent. Mon interlocutrice, elle, ne voit pas venir le coup. La seconde d'après, elle est au sol, immobile. Ma nièce hurle, elle a été frappée aussi. Un silence de mort et une panique se sont répandus dans l’assistance. Le moment est surréel. Je suis mariée depuis moins de dix minutes. Ça sera donc ça, mon mariage?
Ma robe est pleine de gouttes de champagne, de la coupe de mon amie qui git au sol. Au bout d’une minute, elle donne signe de vie. La glace tarde à venir, les serveurs ont entendu la petite crier et n’ont pas réalisé qu’il y a deux victimes.
Le maitre d’hôtel s’empresse de me dire :
-C’est votre mari qui a mis ce parasol à cet endroit. Je lui avais dit que ça n’était pas sécuritaire!
Je vois bien qu’il essaie de se décharger de toute responsabilité. Franchement!
Je suis inquiète pour mes deux estropiées, mais égoïstement reconnaissante qu’elles aient pris le coup pour moi. Je suis encore fragile d’un coup reçu à la tête l’an dernier et ça aurait certainement mis fin à ma journée, si ça avait été moi. Je me sens étrangement coupable.
La fête reprend peu à peu son cours. Les blessées se disent correctes. La journée est magnifique, la bonne humeur revient tranquillement. Tout à coup, un enfant tombe dans le petit bassin d’eau qui longe la terrasse. C’est le fils de mon amie. Ouf, son père l’a vu. Mes filles aussi. Elles se tiendront loin du bassin et ça me rassure un peu!
Moins d’une heure plus tard, alors qu’on est en train de faire des photos romantiques, on entend des « oh! » et des « ah! » affolés,  et on voit qu’un groupe se masse autour du bassin d’eau. Mon cœur s’arrête. J’imagine une de mes filles au fond, inerte. De loin, je vois des amis sortir de l’eau le conjoint de ma mère. Il a perdu pied sur la dangereuse passerelle.
Ma mère pleure, bouleversée. Ils partent à leur hôtel pour qu’il puisse se changer. Ma plus jeune est très impressionnée et répète sans cesse :
-Papy, tombé l’eau!
On les attend pour débuter le souper. J’espère que personne ne va s’étouffer!

lundi 18 juillet 2011

Chronologie des évènements, troisième partie

Le samedi 9 juillet 2011

Au son de la cornemuse, je m’engage dans le grand escalier de bois, précédée de mes trois bouquetières.
J’aperçois d’abord mon père, qui m’attend tout en bas, tel que prévu. Il semble avoir du mal à contenir ses émotions. Moi aussi! Je regarde ensuite dans le parterre. Je suis surprise que tant de chaises soient vides. Il manque tant de monde? Je réalise que la plupart sont debout, à prendre des photos.
J’ai déjà mon père par la main quand je pense enfin à regarder mon amoureux. (Oups!) Il est ému lui aussi. Il est magnifique. Je vis enfin mon rêve. Je n’ai pas de feu sauvage.  Il fait beau. Tout le monde est là… Et je me sens plus amoureuse que jamais.
Mon père m’emmène par la main jusqu’à mon futur époux.
-Je te donne la main de ma fille. Prends-en bien soin.
Tout le monde pleure… Tout est parfait!!!
-Futur époux, acceptez-vous de prendre Dulcinée, ici présente, pour épouse?
Mon amoureux regarde la célébrante avec un air d’hésitation. Anglophone, il ne sait pas trop ce qu’il doit répondre dans la version française d’un mariage et n’a pas porté attention à ce genre de détail lors de la préparation de la cérémonie.
 Il risque un :
-… Oui?
Je l’aide un peu et lui chuchote :
-Oui, je le veux.
Tout le monde éclate de rire, alors qu’il se reprend :
-Oui. Je le veux!
Fiou!
On poursuit avec tout ce qui a été prévu : la lecture du texte « Je connais des bateaux », par ma nièce de 9 ans et ma meilleure amie, suivi d’un touchant échange de vœux. Nous avons décidé de rompre avec la tradition qui veut qu’on répète après l’officiant les «Je promets de te chérir… ». Nous avons plutôt préparé nos propres vœux. Mais sous le charme du moment, nous improvisons les plus beaux mots d’amour et d’engagement.
Arrive ensuite le moment de la chanson. À la dernière minute, cette semaine, mon amoureux m’a suggéré de ne pas la faire seule, mais de donner les paroles à tous, pour avoir moins de pression. Ma voix tremble tellement que j’ai peine à chanter. Je fausse. Tout le monde chante trop lentement et plusieurs semblent ne pas savoir l’air. Mon père chante très fort, encore plus faux que moi. Rien pour m’aider! J’entends ma mère dire à son conjoint :
-Pauvre Dulcinée! Elle a toujours faussé, depuis la petite école!
Elle rit de moi! Comme si ce n’était pas assez, dans la dernière rangée, j’aperçois le batteur des Funk Frenz qui grimace. De toute évidence, ma prestation lui fait mal aux oreilles. Heureusement, le ridicule ne tue pas…
La cérémonie se poursuit en beauté, et, dans un moment empreint de joie, on est bientôt déclarés mari et femme.
On est mariés!!!!!
Que la fête commence!

dimanche 17 juillet 2011

Ça aurait pu mal tourner…

Le mercredi 13 juillet 2011, au chalet
Hier soir, il pleuvait et nous avons dû reporter le projet de manger des guimauves autour du feu. Nous en avons donc profité pour regarder la vidéo de la cérémonie. On a dû se masser autour du minuscule écran de la caméra, étant donné que le fil pour connecter à l’ordinateur était défectueux.
-Je veux voir!
-Pousse-toi!
-Aïe!
C’était bien difficile de contenir les enfants. Ils ont cependant vite perdu l’intérêt, vu que le film était pour tout dire des plus ennuyeux. La caméra était trop loin, le zoom pour le son n’avait servi à rien, le vent soufflant plus fort que tout le reste. On a l’a donc fait jouer en fast-forward. On regardait les images défiler à toute vitesse, situant chaque partie de la cérémonie à voix haute.
-Ha! V’là la mariée!
-Un p’tit kleenex.
-Le poème.
-Les alliances.
-Embrassez-vous…
-Blabla…
-Là, fiston, t’es parti chercher la guitare!
-On chante.
-Ah! C’était atroce. J’suis juste contente qu’on n’entende pas le son!
Tout le monde s’esclaffe en repensant à ma prestation-fiasco.

-La cérémonie du sable. Ça, c'était vraiment beau!
-La prière.
-C’est fini! Tout le monde s’embrasse.
-Champagne!
Tous se rapprochent alors de la caméra. Ce qu’on voulait voir, c’était l’accident. J’avais franchement l’impression que ça s’était passé à peine dix minutes après la fin de la cérémonie, mais il a fallu attendre un peu plus longtemps. On a fait défiler le film en accéléré, jusqu’à ce que je me retrouve enfin à parler avec ma collègue. On a alors attendu l’arrivée de ma nièce de neuf ans dans la scène.
Et là, on a vu l’évènement se produire : un parasol géant qui quitte la terrasse du haut, où il faisait de l’ombre à la caméra, et vole et faisant des tours sur lui-même, tout droit vers la mariée, au milieu de la foule, dans le parterre.
-Aaaaaaaaaaaaaaaah!
On était sous le choc en voyant la scène merveilleusement filmée. On avait cru que le parasol était arrivé de la terrasse d’en bas. Personne, sauf apparemment le maitre d’hôtel, qu’on entend sur le film, n’avait réalisé que l’objet volant était parti du deuxième étage. Un énorme parasol, avec un mat de bois de plusieurs pouces d’épais, et un pommeau qui aurait pu tuer ma collègue, à qui je parlais, lorsqu’il l’a frappée de plein fouet à la tête. La boule aurait pu l’atteindre à la nuque et la paralyser. Il aurait aussi pu tuer ma nièce qu’il a ratée de peu et qui a plutôt été frappée par le mat. Ça aurait aussi pu se passer quelques minutes plus tôt et atteindre la mariée en pleine face, au cours de la cérémonie. À la place de ça, c’est ma collègue qui avait pris le coup pour moi.
-Le maitre d’hôtel avait raison, c’est moi qui l’ai ouvert, ce parasol.
Mon époux venait de réaliser ce qui s’était passé.
-Il m’a dit qu’il t’avait dit que ce n’était pas sécuritaire.
-Je ne l’ai pas entendu.
Le maitre d’hôtel ne pouvait pas savoir que mon amoureux est sourd d’une oreille.
-Il aurait quand même dû le sécuriser, s’il avait des doutes…
On a rejoué la scène incroyable plusieurs fois, nous fermant presque les yeux pour ne pas voir le coup, à chaque reprise. À la fin, j’avais la nausée. On a passé une fin de soirée morose, malgré toute notre bonne volonté.
-T’as vu comment j’ai réagi? Complètement immobile dans ma robe de mariée, pendant des minutes. J’avais pourtant l’impression d’avoir essayé de l’aider…
-On devrait le mettre sur Youtube. Flying umbrella hitting crowd at wedding. Installed by the groom - almost hit bride! No one seriously injured.
Rires jaunes.
-On devrait plutôt appeler les blessées, pour voir comment elles vont…
On leur a parlé aujourd’hui. Elles vont bien, apparemment. Malheureusement, on a aussi appris que papy s’est réellement blessé à la cheville, lors de sa chute dans le dangereux petit bassin d’eau, toujours à la noce.
Quelle noce!
On n’en demandait pas tant…

Chronologie des évènements, deuxième partie

Le samedi 9 juillet 2011

Ma demoiselle d’honneur est arrivée bien à l’heure, avec sa petite famille et sa meilleure amie, qui joue aujourd’hui l’important rôle de la photographe. Ma sœur est sublime dans sa robe dorée, très chic. Elle l’a achetée il y a 36 heures!
« Hey, Dulcinée, on n’est pas supposés voir la mariée avant », m’a dit tantôt l’un des amis de mon amoureux. En effet, les gens vont bientôt commencer à affluer et on décide donc que le moment est venu pour moi de me retirer dans ma chambre, avec ma sœur et ma photographe. Je m’apprête à vivre des moments hors du temps. Tout d’abord l’habillage. Ma sœur a beaucoup de difficulté à me fixer la fleur en soie… La photographe prend des clichés de chaque étape, en pestant.
-Calmez-vous un peu et bougez moins vite! Je n’aurai pas une seule photo de bonne!!!
J’enfile donc mes bijoux au ralenti...

Lorsque je suis enfin prête, on m'informe que mes filles viennent d'arriver. Ça tombe bien! J'avais tellement hâte qu'elles me voient ainsi!
-WowPourquoi princesse?
C’est ma petite de deux ans qui ne comprend pas trop bien tout ce qui se passe.
-Maman va se marier avec papa. Je me suis mise belle pour lui!
Parlant du mari, je mandate ma demoiselle d’honneur pour qu’elle aille lui dire de se préparer.
-Je m’en charge. Tel qu’on le connait, si aucune femme ne lui dit que c’est le temps, il pourrait bien se retrouver en jeans et t-shirt à la cérémonie!
On rigole.
Quand ma sœur revient, je lui demande de me dire qui est arrivé. Mes deux meilleures amies sont là et je leur fais dire de venir me voir. Elles passent chacune à leur tour un bon moment avec moi. Précieux.
14h45. J’entends par la fenêtre ouverte la musique qui commence. Ça sera quatre chansons des Beatles. Ensuite, je ferai mon entrée. Et je perdrai la notion du temps…
Pour l’instant, ma sœur vient me voir, au bout de son souffle.
-Ah! Si un jour tu te remaries, ne rechoisis JAMAIS mon chum pour jouer le rôle de placier, best-man ou whatever! Il n’y avait personne dans le parterre, mais tous étaient devant l’auberge, à jaser tranquillement. Une chance, j’ai pris les choses en main!
Deuxième chanson des Beatles. Ma sœur va chercher mes filles. On attend. Je replace mes cheveux. La chanson s’éternise alors qu’on est de plus en plus fébriles.
Troisième chanson.
-Maman, mes souliers me font mal! Je veux un plaster!
À mes pieds, ma valise. Dans le petit compartiment, les diachylons. J’ai prévu le coup et en un temps trois mouvements, je protège les pieds de ma fille où commencent à apparaitre des ampoules. Les maudits souliers de bouquetière! Ce moment de réalité maternelle fait passer le temps plus vite et m’enlève un peu de ma nervosité. Fiou!
C’est maintenant All you need is love qui joue. La quatrième chanson! On descend se placer. Depuis la terrasse, je peux apercevoir mon futur mari… Je danse joyeusement depuis ma cachette. Je suis vraiment contente qu’on y soit enfin!
Silence.
Cornemuse: The Hero, de Mike Oldfield.
J’en ai tant rêvé… Le moment est enfin venu.
On y va!